Issia : Pour une histoire de poulet, il tue son père

A Béléguhé-Zédéguhé, village de la sous-préfecture d’Iboguhé, dépendant du département d’Issia, c’est encore la consternation, suite à un parricide qui y a été commis par un jeune homme de 25 ans, répondant au nom de Yiassi Esaïe. Il s’est souillé les mains du sang de Hora Yiassi, son propre géniteur.

En effet, selon nos sources, des jours avant le drame, le vieux Hora Yiassi, la soixantaine, perd sa sœur. Il se démène comme un beau Diable pour assurer des obsèques dignes de ce nom, à celle avec qui il partage le même sang. Et par la même occasion, garder son honneur sauf, dans l’une de ces contrées du centre-ouest, où l’on met un point d’honneur sur les funérailles.

Et comme il y aura des convives, il faudra assurer de la ripaille à ces derniers. Ce qui implique que ce modeste planteur doit disposer au moins, des poulets.
Justement, le vieux Hora Yiassi, depuis un bon moment, constate que des individus s’adonnent à un « génocide », au sein de sa volaille, pour en faire des soupers. Et là, dans la soirée du mardi 7 novembre 2017, après le dîner, il convoque ses deux fils. Il leur fait part de sa préoccupation, consistant au vol de ses poulets. Avant de conclure qu’il espère bien que ces quidams qui s’adonnent à cette forfaiture, ne sont pas ses propres enfants.

A cet instant précis, l’aîné qu’est Yiassi Esaïe, rentre dans une colère noire. Pour lui, pas de doute, son géniteur l’accuse indirectement. Ce que conteste le père, qui reprécise sa pensée. Mais Yiassi Esaië, qui donne l’impression d’avoir une dent contre son papa, se fiche complètement de cette précision. « C’est donc moi que tu accuses du vol de tes poulets !», lance-t-il à la face de son paternel. Il s’engage alors une vive altercation entre le père et le fils.

A la suite de cela, le dernier cité fonce dans la maison familiale et en ressort avec une machette au tranchant effrayant. Et sans aucune hésitation, il bondit sur l’homme, qui lui a pourtant donné la vie, et lui administre un violent coup de machette. Lorsque son père, grièvement blessé, se retrouve au sol, le jeune homme le frappe à nouveau, de son arme blanche. Devant la scène horrible, la deuxième femme du vieux Hora Yiassi se met à pousser des cris de détresse. Des cris perçus par des villageois, qui accourent.

Le présumé fils-criminel en profite pour prendre la tangente. Laissant dans son dos, le cadavre de son papa, qui succombe à ses graves
blessures. Les éléments de la gendarmerie, alertés, se déportent sur place et procèdent au constat d’usage. Et le présumé auteur du parricide, qui demeure jusque-là introuvable, est activement recherché.